Sunday

Le sens du camping

À propos de parfaire sa ligne de bronzage, la mienne, que j'ai tant essayé de peaufiner le jour où je suis allée à la plage de tout-nu d'Oka, s'est détruite quand j'ai fait mon cours de canot-camping pendant 4 jours.

Le bronzage typique pour les militaires c'est un bronzage de béret sur le front et une ligne sur l'avant-bras droit pour la montre.

Le bronzage que j'ai est une ligne partant de la cuisse jusqu'à mes chaussettes sans compter sur mon derrière le bas de maillot que j'avais déjà. Oui, ma vie est nulle.

Mais entre la partie canot et la partie camping, le camping a été de loin l'expérience la plus exécrable, répugnante, lamentable et atroce que j'ai vécu depuis l'armée.

Les autres n'ayant rien compris de mon humeur, n'arrêtaient pas de me dire que mon comportement était incompréhensible puisque j'étais dans l'armée et que j'ai dû vivre des choses pires que ça.

ÉVIDEMMENT BANDE DE MORONS. La différence c'est que je ne suis pas payée pour faire cette merde. Et les gens ont tendance à croire que puisque je travaille pour les Forces, je dois être une grosse lesbienne qui aime le camping, le paintball, les armes et le motocross.

Ce qui m'amène à me demander pourquoi le camping est strictement une activité que les blancs apprécient. Et je sais pourquoi : les immigrants (dont mes parents) ont quitté un pays où la guerre régnait. Alors pourquoi ma mère qui dans sa jeunesse a vécu le génocide des Rouges donc qui était contrainte à vivre dans la forêt tropicale avec des serpents et des tarentules viendrait au Canada s'adonner à ce passe-temps qui imite ces conditions de vie lamentables?

Saturday

Trip Diary


1. Have you ever seen Vinny’s family in Jersey Shore? Well I have the Persian equivalent of that as family; loud, spacious and almost obnoxious. I even have an “Uncle Nino” who makes jokes that often cross the line in a civilized European setting (He told the bus driver to leave before his wife would come back and the driver wasn’t sure if he was kidding or not).

2. I don’t know what took me (maybe some of Alessandra’s bad influence on me), but I told my cousin who took a gazillion pictures every day that she was a weak person who was too afraid of missing “the moment” (something I do NOT recommend doing in a family reunion).

3. The Greek seem to have figured it all out, what’s the point of studying a lot for good grades and working your ass off for a bit of luxury when you can afford a small house in front of the turquoise water and only worry about your tan line?

4. If you think Montreal’s nightlife is crazy you haven’t seen Athens’ where the party people come out at 3 and are too badass to leave at dawn.

5. Athenians have mad streetart skills, on every metric space of the street stood an awesome work of art.

Monday

Définition

Aujourd'hui était la rentrée pour 7000 étudiants à mon cégep.
En bio, on doit se présenter. 50% de ma classe veut devenir médecin. Apparemment c'est le nouveau truc hipster, vouloir être docteur.

"Camille : J'vais essayer d'être moins gênée et de parler au nouveau monde tsé....question de rencontrer des gens.
Alessandra : Fuck non. Pas moi. J'ai pas besoin d'amis, j'ai besoin d'une côte R."
 

Sunday

Illusion

Si je comprends bien, avec des talents de peinture faciale, je peux faire croire au gens que je ne suis pas Asiatique mais plutôt Angelina Jolie ou une bombe sexuelle brésilienne comme Adriana Lima (the resemblance is striking).
L'art de la déception à son comble. J'adore.

Monday

Je l'ai découvert quand je suis allée à Osheaga sur la scène du Piknic Electronique. Parfois la musique électronique c'est des sons synthétiques bizzares ressemblant à une carcophonie, autre fois c'est simple et génial comme Dam Funk.

Moi j'aime la musique sur laquelle tu peux faire sauter le hood de ton char comme un latino.

Tuesday

Tout ce que Pharrell touche se transforme en or. Dommage que le clip soit en noir et blanc. Belle tentative pour nous frotter leur mode de vie luxurieux dans la face mais 3 gars, 25 modèles et un yatch blanc, ça devient plus plausible à la longue.

Et ça ne rivalisera jamais avec la chanson de Kanye West-Number One (featuring Pharrell of course!) où les (vraies) mannequins de Victoria's Secret trottent leurs jambes de gazelle bronzées datant de leur vacances à St-Barth.

Tuesday

Osheaga et Mister Fiasco

Je vais même pas faire un jeu de mot enfantin sur le fiasco que c'était réellement son concert.

En langage directe, c'était de la pure merde pour laquelle j'ai gaspillé 221$. En plus de payer pour des billets 'sièges réservés' en pensant que si je payais plus il devait y avoir une bonne raison, j'ai aussi payé le billet de mon petit frère pour le trip de lui payer (la vraie raison étant je me sentais mal d'être une soeur aussi méchante en général).

Samedi, pendant moins qu'une heure, j'ai pas vu le génie qui a écrit I'm Beaming et Paris & Tokyo, mais bien un artiste comme les autres qui voulait vendre son nouvel album. Il interpellait beaucoup l'audience en criant montreal! montreal make some noise mais ses chansons quasi-pop ont déclenché une hémorragie externe de mes appareils auditifs.

Ça doit avoir rapport avec ce que Hustle me disait l'autre jour quand je lui aie dit que voir Pharrell dans l'annonce de mascara me fendait le coeur : Pharrell au moins il n'a jamais dit qu'il n'était pas un sold out tandis que Lupe prône le contraire non? Mais bon, après la chanson de Monsieur Fiasco dans Twilight, j'ai senti que ses nouvelles chansons ne rivaliseraient jamais avec les vieilles.


Lupe Fiasco, la déception du siècle.

Monday

Est-ce que Olivier travaille?

Sans avoir le syndrome de l'epicness (quelqu'un qui veut rendre tout moment epic pour le simple but d'être épique), j'ai pômal transpiré l'epicness cette fin de semaine.

Je suis revenue de Borden pour cette fin de semaine parce que lundi est un jour férié en Ontario, donc longue fin de semaine. Je reviens vendredi soir et je vais m'empiffrer de Krispy Kreme Donuts au Press Cafe avec ma soeur Rose. Samedi on fait un party chez nous parce que nos vieux se sont bounce en vacances cheap tout-inclus dans le sud. Ça s'annonce déjà bien.

Et juste avant de partir à Borden j'avais acheté de la booze pour célébrer la fin des cours et l'aboutissement de mon misérable cours de physique sans avoir fini les bouteilles parce que autant de bouteilles pour 2 petites filles c'était décidemment trop.

Donc je finis les bouteilles chez nous samedi simplement pour pas gaspiller et non dans le but de me saouler grave pour oublier mes peines comme le font la totalité des morons de mon âge. L'alcool m'est vite montée à la tête et j'ai fais ce que toute personne responsable ferait : aller dormir.

Je me réveille le lendemain, mais pas seule dans mon lit. Je me suis même pas démaquillée ni brossé les dents la veille quand je le fais méthodiquement tous les soirs alors je me sens digne d'une vraie white trash. Ok nice c'est juste Rose à côté de moi, je me rendors, mais fuck non c'est Maxime qui dort en torse nu et moi-même je suis en soutien-gorge. Je pense à la chanson de Katy Perry. Par chance c'était juste Maxime le mec qui a l'air d'avoir aucune pensée sale/anormale sinon j'aurais eu comme premier réflexe de frapper l'inconnu en torse nu dans mon lit.

Bon ok...ça arrive... Ça aurait pu être pire, ça aurait pu être mon ami Dirty Sanchez (là j'aurais "chié une taque" grave et crié au viol). Mais non c'est chill c'est purement une drôle de façon de commencer sa journée, et je reste une fille de bonne famille. Pour le reste du dimanche moi et Rose avions prévu d'aller à la plage d'Oka pour équilibrer nos bronzages puisqu'elle travaille comme sauveteur ce qui implique un bronzage dégueu à l'année longue.

Sur le chemin pour s'y rendre, je tourne à gauche à une certaine rue et quand j'ai fini de tourner voilà qu'une moto me fonce dessus. Littéralement foncée. Sur la portière du côté de Rose et je me dis "ça y est. I'm fucked. I'm going to jail. I'm never going to have a driver's licence ever again. My summer's worth of salary is gone. My parents are going to kill me. My life is over. This guy is dead."

Je tremble, je convulsionne, j'ai envie de me tirer une balle dans la tête. J'ai peur, j'ai envie de pleurer et je comprends f-u-c-k-i-n-g rien à l'ouragan d'émotions que j'ai en ce moment.

Les policiers arrivent, et le dude en moto à juste des égratignures mineures dû au fait qu'il doit peser 4 fois mon poids. Pendant que je parle au policier, Rose parle au dude qui lui dit qu'il est ben correct et qu'il va devoir aller à l'hôpital pour se faire frotter quand il voudrait que sa blonde le fasse. Il lui dit aussi que c'est normal que ça arrive les accidents, que lui ça lui est arrivé à 16 ans et qu'il n'avait même pas de permis valide. Puis il parle au policier et demande si Olivier  travaille. Yo c'est une joke ou quoi?

Finalement, j'ai eu une contravention, j'ai perdu aucun points d'inaptitude, et l'auto de mes vieux n'a presque rien. Et la contravention de 100$ je m'en tape. Je dois pas payer une cenne pour le moto du dude. Baby Jesus est avec moi en ce moment.

Ce fiasco est enfin terminé, on demande au policier les directions pour la plage et on s'y rend. On va à la plage de tout-nu comme prévu et je pense qu'il n'y a rien de plus marrant que des gens tout nu parce qu'étrangement les gens sont moins complexés que ceux qui portent des maillots, et l'atmosphère de liberté est franchement plaisante. En bikini, toutes les filles deviennent une image à dévisager tandis que tout nu...c'est juste...des vieux anyway (je pourrais écrire un autre article complet sur ce sujet). Évidemment parfois des touristes visuels viennent voir juste pour le fun de regarder mais des gringos y'en a partout. L'expérience était réellement drôle, ce qui prouve que moi et Rose on est des vraies hipsters avant-gardistes.

On mange une crème glacée à St-Lambert (ville épique cool) et on retourne chez nous finir la soirée d'une façon epic : en regardant du vide pure (c'est-à-dire Musique Plus), en feuilletant un Cosmo et en stalkant un beau caporal revenu d'Afghanistan. Shit la vie est belle.

les déboires de jeunesse sont sans aucun doute les plus désopilants, sans rajouter la chance immense que j'ai dans ces genres de situations merdiques.
vivement que les dieux m'aiment